Douleurs au coude

L’épicondylite est une inflammation des tendons et du périoste (c’est-à-dire de la couche la plus superficielle de l’os) au niveau de l’insertion des muscles épicondyliens, qui sont des muscles moteurs du coude. Ils s’insèrent dans une petite zone bien palpable à l’extérieur du coude, l’épicondyle. Ils se prolongent par de longs et puissants tendons au poignet et aux doigts. Ils sont très sollicités et une sollicitation trop importante conduit à une épicondylite. La douleur apparaît progressivement, à un point précis localisé sur l’épicondyle. Elle se propage vers la face externe de l’avant-bras mais diminue avec le repos.

Quels sont les facteurs de risque ?

Les facteurs de risque d’épicondylites sont généralement :

► Les travaux répétitifs mobilisant les bras (métier ou loisir), surtout s’ils impliquent des rotations ou des flexions répétées, ou une frappe d’objets répétée avec la main : la pratique du tennis ou du bricolage favorise les épicondylites.

► L’absence de temps de récupération.

► Le travail au froid.

► L’exposition à des vibrations.

► De mauvaises conditions de travail sont de plus en plus évoquées par les spécialistes comme facteurs aggravant les épicondylites et toutes les tendinites.

Il existe d’autres tendinites du coude plus rares : les épitrochléites (à la face interne du coude), les tendinites du biceps ou du triceps, des causes plus rares : infectieuses, rhumatismales inflammatoires ou liées à la compression locale d’un nerf, ainsi que la bursite du coude qui est une inflammation du coude, la douleur est intense et elle est très handicapante.

La cause de la plupart des douleurs du coude est généralement trouvée par le médecin généraliste. En cas de douleur rebelle au traitement standard, il peut par la suite s’adresser à un rhumatologue pour aider à la prise en charge. Aucun examen complémentaire n’est nécessaire pour poser le diagnostic.

Quel traitement ?

Le traitement de l’épicondylite repose principalement sur la mise au repos des muscles et tendons atteints :

► Arrêt du (des) mouvement(s) mis en cause dans la survenue de l’épicondylite.

► Port d’une attelle souple de coude, type coudière.

Toutefois, dans certains cas, des soins médicaux sont prescrits pour réduire l’inflammation et la douleur :

► Antalgiques de type paracétamol ou tramadol.

► Anti-inflammatoires non stéroïdiens de type ibuprofène.

► Des infiltrations locales de corticoïdes : elles sont réalisées dans les zones douloureuses et elles soulagent efficacement la douleur à court terme.

► Kinésithérapie.

La prise en charge chirurgicale est exceptionnelle. L’épicondylite guérit toujours spontanément et ne se complique jamais. Cependant, son évolution est longue (entre 9 et 24 mois avec une moyenne de guérison à 12 mois).

Comment prévenir l’épicondylite ?

Quelques conseils de prévention de l’épicondylite :

► Effectuer des mouvements souples et non saccadés.

► Echauffement et bonne hydratation.

► Garder le coude fléchi pendant l’effort.

► Eviter tout serrage intensif (ex: visser en forçant).

► Alterner les tâches répétitives avec d’autres types de travaux.

► Faire des pauses.

En milieu professionnel, votre entreprise peut mettre en place une démarche de prévention de l’épicondylite, en collaboration avec le médecin du travail : l’identification des tâches à risque, alternance des tâches répétitives avec d’autres travaux, instauration de pauses de récupération sur les postes à risque, réaménagement des postes de travail, adaptation des outils, équipements et protections individuelles.

L’épicondylite fait partie des maladies professionnelles. Renseignez-vous auprès de votre médecin du travail.

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