Le développement moteur de l’enfant : petit guide étape par étape

Le développement moteur de l’enfant est une aventure qui s’étend sur plusieurs mois. Voici un guide détaillé des principales étapes pour vous aider à mieux comprendre et accompagner l’évolution de votre enfant.

Les deux premiers mois de vie : le temps des réflexes

Durant cette période, votre bébé bouge de manière instinctive. Ne vous inquiétez pas si ses mouvements semblent désorganisés, c’est parfaitement normal. Il réagit naturellement aux stimulations : il serre votre doigt si vous touchez sa main, suit des yeux les objets en mouvement et réagit aux sons.

Conseil : dès les premières semaines, les pédiatres recommandent d’allonger plusieurs fois par jour Bébé sur le ventre. Sous votre contrôle, il pourra bouger les jambes, les bras, découvrir son corps…

De 2 à 4 mois : les premiers progrès

Deux mois, c’est l’âge des premières découvertes ! Votre bébé commence à tenir sa tête et à la contrôler. Il devient aussi plus actif. Sur le ventre, il se redresse. Il découvre ses mains et commence à saisir des objets qu’il porte à sa bouche. C’est tout à fait normal et c’est sa façon à lui d’explorer le monde.

De 4 à 6 mois : sa force se développe

Votre bébé tient mieux sa position, soulève la tête en position allongée et peut se retourner. Sa coordination s’améliore : il attrape les objets plus facilement et sa vision se précise.

De 6 à 9 mois, les débuts de la mobilité

Voici venu le temps des premiers déplacements. Rouler, ramper, votre bébé devient mobile. Sa motricité fine s’affine également : il manipule de petits objets et les transfère d’une main à l’autre.

C’est aussi à cet âge que survient une grande étape : celle de tenir assis tout seul.

De 9 à 12 mois : le temps de l’exploration

C’est l’âge de la découverte de la maison à quatre pattes. Votre bébé se déplace rapidement. Sans même vous en rendre compte, il fait des progrès considérables. Car pour marcher à quatre pattes, il doit coordonner son bras droit avec sa jambe gauche et inversement.

Puis, petit à petit, il commence à se tenir debout. Sa dextérité s’améliore considérablement – attention aux petits objets qu’il pourrait mettre à la bouche.

De 12 à 18 mois, les premiers pas

La marche se met progressivement en place, à son rythme. Ne le forcez pas, chaque enfant a son propre tempo. Il devient plus habile dans ses mouvements et développe sa motricité fine à travers différents jeux.

Jusqu’à 24 mois : action !

Votre enfant court, saute, danse ! Sa motricité s’affine chaque jour. Il gagne en autonomie, notamment pour manger et s’habiller, même si la maîtrise n’est pas encore parfaite.

La motricité libre est une approche éducative qui gagne en popularité. L’objectif : laisser l’enfant libre de ses mouvements… sous le contrôle des parents bien entendu. Cette méthode naturelle favorise un développement harmonieux et autonome.

De nombreux bienfaits

En permettant à l’enfant d’explorer par lui-même, la motricité libre développe non seulement l’aisance et la fluidité des mouvements, mais renforce également la confiance en soi. L’enfant apprend aussi à mieux évaluer ses capacités et ses limites, développant ainsi une prudence naturelle.

Comment favoriser la motricité libre ?

  • Installez votre petit sur un tapis ferme et stable, en position allongée sur le dos. Il va pouvoir bouger ses bras, ses jambes, orienter sa tête à droite, à gauche en toute liberté.
  • Des jouets aux couleurs vives peuvent être disposés autour de lui pour stimuler son intérêt et ses mouvements.

En revanche :

  • N’utilisez le cosy ou le transat que sur des courtes durées. Ce type de matériel place le bébé dans des postures qui limitent ses mouvements.
  • Au sol, sans les proscrire, évitez les jouets placés au-dessus du visage de l’enfant. Les mobiles par exemple limitent la mobilité puisque son regard est attiré seulement vers le haut.

Du matériel simple

Un simple tapis et des jouets variés suffisent pour les plus petits. Pour les plus grands, des points d’appui sécurisés comme des coffres ou des petites tables peuvent encourager la station debout.

Point important : les écrans sont à éviter car ils limitent les mouvements en captant l’attention de l’enfant sur un point fixe.

1. Forcer la nature

    Ne sautez pas les étapes. N’asseyez pas Bébé s’il ne sait pas le faire tout seul. Ne tentez pas de le maintenir debout, en équilibre, s’il ne cherche pas à se lever. Les risques ? Un mauvais développement de la colonne vertébrale et des problèmes posturaux.

    2. Le comparer aux autres

    Chaque enfant a son propre rythme de développement. Respectez ce rythme. Certains marcheront à 9 mois, d’autres à 13. Les comparaisons peuvent créer de l’anxiété à la fois chez les parents et l’enfant. Ce qui serait contre-productif.

    3. Le surprotéger

    En l’empêchant de grimper ou de sauter par peur de l’accident, vous pensez bien faire. Mais pour bien se développer, Bébé a besoin d’explorer. Intervenir à outrance risque au contraire de provoquer un retard dans l’acquisition de la motricité. Bien entendu, pas question de le laisser déambuler sans avoir au préalable vérifié et sécurisé le terrain. En clair : encouragez son autonomie tout en restant vigilant

    4. Pointer ses maladresses

    Des remarques négatives à la moindre chute, des rires à chaque tentative ratée pourrait impacter négativement sa confiance en lui et sa motivation.

    5. Lui proposer des activités inadaptées

    Lui proposer des jeux trop complexes pour son âge ou l’inscrire à des activités sportives trop tôt pourrait se montrer contre-productif. A la place des résultats attendus, vous risquez de récolter frustration et démotivation. Un conseil : Proposez des jeux adaptés à son âge.

    Si chaque enfant évolue à son rythme, certaines compétences, si elles ne sont pas acquises à partir d’un certain âge, doivent vous poussez à demander un avis médical :

    A 9 mois

    • S’il ne tient pas en position assise
    • S’il ne parvient pas à saisir des petites choses entre son pouce et son index

    Entre 18 mois et 24 mois

    • S’il ne marche pas de façon autonome ;
    • S’il n’arrive pas à pointer du doigt en associant le regard ;
    • S’il ne parvient pas à effectuer des jeux simples et répétitifs comme l’empilage de cubes

    Avant 2 ans

    • Toute asymétrie dans la motricité

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