La ménopause, on en parle ?

La ménopause, c’est quoi ?

On parle de ménopause quand les règles s’arrêtent. Et une femme n’a plus ses règles quand le fonctionnement hormonal de l’ovaire s’arrête. Dit comme ça, c’est anodin. Voire réjouissant, après (souvent) plus de trente ans de menstruations et des années de contraception… Mais ça n’est pas aussi simple !

On n’est pas ménopausée du jour au lendemain

Avant de cesser totalement, l’activité ovarienne se dérègle. Résultat : des cycles irréguliers donc (tout comme la durée et l’abondance des règles d’ailleurs) accompagnés bien souvent de signes de ménopause parmi lesquels les bouffées de chaleur et les fluctuations de l’humeur (et du moral). Cette période de préménopause (appelée aussi périménopause) peut durer quelques mois, voire quelques années.

L’âge de la ménopause…

On parle de ménopause quand la femme connait un an sans règles. La ménopause intervient à la cinquantaine (et rien à faire pour la retarder !). L’hérédité joue sur l’âge auquel elle survient (de même que le tabagisme ou l’obésité), mais pas l’âge de la puberté, le nombre d’enfants, la date de la dernière grossesse ou encore le recours aux techniques de procréation médicalement assistée. On parle de ménopause précoce quand elle intervient chez la femme de moins de 40 ans ; on dit qu’elle est tardive quand la femme a plus de 55 ans.

 

Période de troubles

La ménopause s’accompagne, pour plus de la moitié des femmes, de troubles parmi lesquels les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, les altérations de l’humeur et du comportement, la sécheresse vulvo-vaginale…mais aussi de douleurs articulaires, de tendance dépressive, de fatigue, de variations pondérales (et surtout de localisation marquée des graisses sur le ventre), de troubles urinaires…

Des traitements pour faire face

Ces désagréments (parfois lourds) liés à l’insuffisance en œstrogènes et regroupés sous le nom de syndrome climatérique vont pour certains disparaître (bouffées de chaleur, crises de sueur) ou persister, voire s’aggraver (sécheresse vagino-vulvaire, troubles urinaires, douleurs articulaires…). Il existe des traitements – hormonaux ou pas- pour les prendre en charge.

Quand ça se complique…

Parmi les risques liés à la diminution des œstrogènes, on distingue les inconvénients immédiats qu’on vient d’évoquer et les complications tardives comme la perte osseuse (ostéoporose). La ménopause est aussi responsable du développement de l’athérosclérose (épaississement et durcissement des artères), de l’augmentation du risque d’infarctus… Certains cancers comme ceux du corps de l’utérus (qui n’a rien à voir avec celui du col de l’utérus) ou des ovaires peuvent survenir après la ménopause.

Les contrôles continuent…

Ce n’est pas parce qu’on est ménopausée qu’on doit cesser de voir sa/son gynécologue ! Une visite annuelle est vivement conseillée pour contrôler poids, taille… effectuer un examen clinique gynécologique et mammaire. Vous serez invitée à faire pratiquer régulièrement un frottis cervico-vaginal (tous les 3 ans jusqu’à 65 ans), une mammographie (tous les 2 ans de 50 à 74 ans), un dépistage du cancer du côlon (tous les 2 ans jusqu’à 74 ans)…

 

… Et la vie aussi !

A chaque femme sa ménopause ! Si certaines passent à travers les gouttes et échappent au syndrome climatérique, d’autres dégustent. Au-delà, la période de la ménopause coïncide souvent avec le moment où les enfants quittent le foyer, où l’état de santé des parents se détériore… Tout ceci est parfois (très) difficile à vivre. Et quand bien même, on sait accompagner et/ou soulager celles qui le souhaitent. Parlez-en à votre médecin, à votre pharmacien… Et continuez à nous lire : nous parlerons ici de bouffées de chaleur, de sécheresse vulvo-vaginale…

Pour continuer votre lecture