Le cancer du sein, parlons-en
Le cancer du sein, le plus répandu
Aujourd’hui, près d’une femme sur 8 développe un cancer du sein dans sa vie.
Parmi les cancers, le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme : il représente plus du tiers des cas de nouveaux cancers. Mais dans la très grande majorité des cas, si le cancer du sein est pris en charge assez tôt, on le soigne. Ainsi, le taux de survie à 5 ans est de 99% quand il est détecté rapidement, mais de 26% lorsqu’il est diagnostiqué à un stade avancé. D’où l’importance de savoir quand et à quoi réagir.
L’âge, premier facteur de risque du cancer du sein
Dans près de 80% des cas, le cancer du sein survient après 50 ans.
En France, le dépistage du cancer du sein est gratuit et concerne toutes les femmes entre 50 et 74 ans, sans symptôme ni autre facteur de risque que leur âge. Il consiste en une mammographie tous les deux ans, chez un radiologue agréé de son choix. On estime qu’il permet de réduire la mortalité imputable à ce type de cancer de 15% à 21%. Les femmes à risque élevé, voire très élevé, de cancer du sein, peuvent bénéficier d’un dépistage spécifique pris en charge lui aussi à 100%. Quel que soit l’âge à partir de 25 ans, y compris entre deux examens de dépistage à partir de 50 ans, il est important pour chaque femme de surveiller ses seins afin de repérer d’éventuelles anomalies (voir ci-dessus) le plus tôt possible. Dans tous les cas, il est conseillé de consulter son médecin traitant ou son gynécologue pour un examen clinique des seins tous les ans.
Les symptômes d’un cancer du sein
On détecte généralement les premiers signes d’un cancer du sein à l’occasion d’une mammographie de dépistage ou d’une (auto)palpation du sein. Le symptôme le plus fréquent est une « boule » ou en tout cas une grosseur dans un sein. Elle est généralement indolore, dure, avec des contours irréguliers et semble fixée dans le sein. Parfois, c’est au niveau des aisselles qu’on peut sentir une masse dure. Il arrive également que la peau du sein ou du mamelon change : aspect de peau d’orange, œdème, rougeur ou chaleur sur le sein, rétractation, changement de couleur ou déformation du mamelon, écoulement anormal… En cas d’anomalie, on consulte rapidement son médecin.
Le diagnostic
Ces seuls symptômes doivent alerter mais un bilan est nécessaire pour établir un diagnostic sûr. Pour ce faire le médecin prescrit une mammographie des deux seins, généralement doublée d’une échographie, parfois suivie d’une IRM. En cas de lésion suspecte, on procède à une biopsie (sous anesthésie locale) pour réaliser un examen anatomopathologique, autrement une analyse au microscope des cellules et tissus prélevés. Cet examen permet non seulement de détecter la présence de cellules cancéreuses mais aussi de les caractériser, de préciser le type de cancer dont il s’agit ainsi que son étendue et son stade. C’est une étape essentielle qui permet de repérer la présence de récepteurs hormonaux sur les cellules cancéreuses ou encore de récepteurs HER2. Lesquels sont impliqués dans la prolifération cellulaires (ils rendent le cancer plus agressif).
Chirurgie et thérapies
Le traitement du cancer repose sur la chirurgie (pour enlever la tumeur et une partie du tissu qui l’entoure) accompagnée, selon les cas, d’une chimiothérapie, d’une radiothérapie, d’une hormonothérapie ou d’une thérapie ciblée. Les cancers avec récepteurs hormonaux sont sensibles à l’hormonothérapie et les cancers HER2 positifs à une thérapie ciblée. Si l’on n’observe aucun de ces récepteurs, on est en présence d’un cancer triple négatif (10 à 15% des cancers du sein diagnostiqués chaque année). Diagnostiqué à un stade localisé (quand il est limité au sein et aux ganglions des aisselles), la guérison est possible. Au stade métastatique (d’autres organes que les seins et les ganglions axillaires et sus-claviculaires sont touchés), la guérison n’est pas possible mais des traitement existent pour le traiter et aider la patiente à vivre plus longtemps avec la maladie.
Sources :
http://www.cancerdusein.org/images/PDF/brochure/Les_cancers_du_sein_des_informations_a_partager.pdf
[i] Source : Centre International de Recherche sur le Cancer