Hypersudation : les moyens de se mettre au sec
Trop, c’est trop !
Transpirer est tout à fait naturel : c’est le moyen, pour notre organisme, de réguler sa température et d’éliminer toxines et déchets. Oui mais voilà, parfois on transpire (beaucoup) trop. Souvent l’hypersudation est localisée (pieds, mains, aisselles notamment) et on n’en connaît pas vraiment les causes mais on a repéré quelques facteurs déclenchants comme les émotions fortes et le stress, la consommation d’épices ou d’alcool, …, Quand elle est généralisée, elle peut résulter des troubles hormonaux liés à la ménopause ou alors d’un surpoids ou de l’obésité, de troubles anxieux, d’une hyperthyroïdie, de certains infections, maladies…
Dans tous les cas c’est gênant, voire handicapant avec des conséquences parfois lourdes sur la vie sociale. Sans compter les risques de déshydratation, de mycose, de boutons de chaleur, de dermites de contact, etc.
Facteurs déclenchants
Si vous souffrez d’hypersudation, appelée aussi hyperhidrose, commencez par en parler à votre pharmacien ou à votre médecin.
Si vous transpirez excessivement, peut-être avez vous repéré des facteurs déclenchants ? Tenter de calmer le jeu en limitant votre consommation d’alcool, de café, de tabac, d’épices ou de certaines plantes favorisantes (comme le plantain, le sureau, la bardane, la mélisse, la pensée), en apprenant à abaisser votre niveau de stress (ici)… C’est un bon début. Ensuite, il vous faudra résister à la tentation de vous décaper la peau et choisir un savon doux (sugras). Enfin, préférez toujours les matières naturelles comme le coton, le lin, la soie qui laissent la peau « respirer » et évitent aux (mauvaises) odeurs de se développer.
Les méthodes douces
Une fois ces mesures prises, vous pouvez tester :
Les granules homéopathiques. Si vous transpirez la nuit, nous vous conseillons china rubra 9CH à raison de 5 granules au coucher. Si l’hypersudation est localisée sur les paumes, c’est jaborandi 5ch qu’il vous faut, à raison de 5 granules 2 à 3 fois par jour, mais si elle touche vos pieds, avalez plutôt silicea 15CH (5 granules par jour). Enfin, pour toutes et celles qui souffrent d’une transpiration excessive et malodorante des aisselles, ayez recours à thuya occidentalis 15ch (5 granules par jour).
La phytothérapie. La prêle et la sauge, utilisées en gélules, en teinture mère, en tisane ou en décoction, peuvent vous soulager. Rapprochez-vous de votre pharmacien pour des conseils personnalisés.
Déodorant, antitranspirant, détranspirant …
Si le phénomène persiste, on apprend à jongler avec les déo ! En effet, on peut avoir recours à un anti-transpirant (appelé aussi antisudoral, antiperspirant ou détranspirant). Généralement à base de chlorure d’aluminium hexahydraté, il va bloquer la production de sueur. Attention toutefois : ces produits ne doivent pas être utilisés tous les jours… on alterne donc avec un déodorant classique. Demandez conseil à votre pharmacien ou votre dermatologue pour choisir le produit et la posologie adaptée à votre cas.
Ions, botox et bistouri
Quand rien n’y fait, un dermatologue pourra proposer des séances d’ionophorèse, que l’on peut ensuite pratiquer chez soi grâce à un appareil spécifique (on place ses pieds ou ses mains dans un récipient d’eau où passe un courant électrique de faible intensité ; il existe des éponges dotées d’électrodes pour les aisselles). Ces séances, qui permettent de réduire la production de sueur, sont à renouveler régulièrement. Le médecin pourra également envisager des injections de toxine botulique qui stopperont la production de sueurs pendant quelques mois (il faut ensuite recommencer). Enfin, pour traiter les hypersudations sévères résistant aux traitements locaux, une intervention chirurgicale –la sympathectomie thoracique -consistant à couper les nerfs qui commandent la sudation, peut être préconisée.