Combattre les infections urinaires
La cystite est une infection urinaire au niveau de la vessie. Elle est provoquée dans 90% des cas par une bactérie, Escherichia coli, et touche le plus souvent les filles et les femmes du fait de leur anatomie (proximité de l’anus et de l’urètre, faible longueur de ce dernier). C’est une infection courante puisque la moitié des femmes connaitront au moins un épisode d’infection urinaire dans leur vie. Nathalie Sauron (pharmacie wellpharma de la Basilique / Saint-Maximin-La-Sainte-Baume) nous conseille.
Les symptômes
Les symptômes ne laissent généralement aucun doute à celle qui en souffre : envie d’uriner fréquente et pressante, miction douloureuse, douleurs dans le bas ventre (et/ou entre les jambes), urines peu abondantes, parfois troubles, avec du sang et malodorantes. Bref : ça peut faire très mal… mais ça n’est généralement pas grave.
Quand consulter ?
Dès l’apparition des symptômes, prenez rendez-vous chez votre médecin traitant. Après avoir réalisé un test (bandelettes urinaires), voire prescrit un ECBU ( examen cytobactériologique des urines), il vous prescrira des antibiotiques, généralement sous forme de dose unique.
NB : Il est nécessaire de consulter votre médecin dans la journée si vous avez de la fièvre et/ou si vous souffrez de douleurs lombaires (risque d’atteinte des reins, pyélonéphrite), si vous êtes enceinte, si vous avez une maladie chronique, s’il s’agit d’un bébé, d’un enfant ou d’une personne âgée, si vous êtes un homme (risque de prostatite notamment).
L’importance de boire
Dans tous les cas, aux premiers signes d’infection urinaire, buvez abondamment : plus vous avalerez de liquide, plus vous urinerez et évacuerez les bactéries. Oui, on le sait : uriner est douloureux dans ce cas-là… Mais il est important de ne surtout pas se retenir et, votre courage paiera : les symptômes s’atténueront et vous vous sentirez mieux. Autre conseil : videz entièrement votre vessie à chaque passage aux toilettes !
Le pouvoir des huiles essentielles
N’attendez pas le rendez-vous chez le médecin sans rien faire ! Buvez, donc, de l’eau bien sûr, mais aussi du jus de canneberge /cranberry (il empêche à Escherichia coli d’adhérer aux parois de la vessie et favorise son élimination) ou encore des tisanes de thym ou de bruyère (rôle antiseptique). Si vous êtes aguerri-e à l’usage des huiles essentielles, c’est le moment de sortir votre flacon de tea tree, d’origan compact, de sarriette ou de cannelle…A utiliser avec précautions sans dépasser 6 gouttes quotidiennes, diluées dans une huile neutre (ou sur un cachet neutre). Il existe des synergies d’huiles essentielles élaborées à cet effet dont on recommande de doubler la posologie le premier jour, en traitement d’attaque.
Les plantes qui soulagent
La phytothérapie offre une palette de solutions, à étudier avec votre pharmacien, de la busserole (antiseptique et antidiurétique) à la canneberge en passant par la bruyère (antiseptique et anti-inflammatoire), l’orthosiphon, la piloselle ou la queue de cerise, diurétiques. Vous pouvez coupler l’action de ces plantes avec de la propolis qui stimule le système immunitaire.
Et encore…
Le D-mannose est également employé pour combattre les cystites. Ce sucre simple non assimilé par l’organisme a pour effet d’empêcher les bactéries de se fixer à la paroi de la vessie, de décoller celles qui se sont fixées et d’en faciliter l’élimination par les urines. On peut aussi miser sur le cuivre (anti-infectieux, immunostimulant), le zinc, stimulant immunitaire ou encore le sélénium, anti-inflammatoire et immunostimulant.
Si vous préférez l’homéopathie, tournez-vous vers cantharis 9 CH, à prendre à raison de 3 granules toutes les 30 minutes jusqu’à amélioration (diminuer les doses ensuite). Une préparation liquide (Uva Ursi des laboratoires Lehning) pourra être abordée à raison de 20 gouttes / 6 fois / jour le premier jour, puis 3 fois par jour ensuite.
Si vous voulez éviter la récidive :
- Buvez suffisamment (au moins 1,5 l/jour)
- Ne vous retenez jamais d’uriner et videz bien votre vessie à chaque miction
- Évitez les sous-vêtements< serrés et privilégiez toujours le coton
- Essuyez-vous de l’avant vers l’arrière quand vous êtes aux toilettes
- Urinez après chaque rapport sexuel
- Utilisez un produit d’hygiène adapté pour la toilette intime
NB : on a plus de risques de développer une infection urinaire quand :
- On est enceinte ou ménopausée (la faute aux hormones)
- On use des spermicides ou on porte un diaphragme
- On a une hygiène intime trop agressive ou fréquente
- On souffre de calculs urinaires