A la découverte de… la SPA
Une longue histoire
La Société Protectrice des Animaux -SPA- a été créée en 1845 par le docteur Pariset, scandalisé par le sort réservé alors aux chevaux dans la capitale. Le médecin s’inspire de la première société du genre qui avait vu le jour une vingtaine d’années plus tôt à Londres. Reconnue d’utilité publique 15 ans plus tard sous Napoléon III, la SPA ouvre son premier refuge à Gennevilliers en 1903 et son premier dispensaire, à Paris, en 1945. Rapidement, elle a également porté son attention sur d’autres espèces animales, parmi lesquelles chiens et chats évidemment, puis les NAC (nouveaux animaux de compagnie) …
Valeurs sûres
La SPA recueille et prend soin des animaux abandonnés, perdus ou maltraités dans plus de soixante refuges et Maisons SPA partout en France et se mobilise pour leur trouver un foyer. Elle lutte contre la maltraitance et l’abandon des animaux, sensibilise le public à la protection animale et responsabilise les propriétaires d’animaux. Elle prodigue aussi des soins aux animaux des personnes les plus démunies. La SPA se démène également pour faire évoluer la cause animale. Ainsi, elle est à l’origine de la loi sur la Charte animale, en 1976, de la création d’un groupe parlementaire sur la protection animale à l’Assemblée nationale en 1987 ou encore l’inscription au Code pénal de la répression des actes de cruauté envers les animaux en 1994.
CAT en action(s)
La SPA s’est dotée en 1993 d’une Cellule Anti-Trafic (CAT). Ses inspecteurs mettent leur nez dans les affaires pas nettes des animaleries, éleveurs, importateurs ou même particuliers peu scrupuleux. Basée dans l’Allier, à Vichy, la CAT a mené plus de 1100 enquêtes sur le terrain en 2020, en collaboration avec les autorités publiques. Elle a déposé 150 plaintes et s’est constituée partie civile 210 fois.
Stop !
En 2020, la pandémie et les confinements successifs ont bouleversé la vie des animaux et de leurs maîtres. A la SPA, on a enregistré 37 667 adoptions, soit 12% de moins qu’en 2019, et recueilli 40 131 pensionnaires au sein des refuges (-14%). En revanche, on a pu constater une recrudescence inquiétante des abandons de NAC, notamment au moment du déconfinement et des vacances d’été…Et la SPA dit « stop ». Encore et encore. Stop à la vente des animaux en animaleries et stop aux achats d’animaux considérés comme des objets dont on se débarrasse quand on n’en a plus besoin…
L’abandon, c’est non
Chaque année, près de 40 000 chiens et chats sont abandonnés pendant la période estivale sur un total de près de 100 000 animaux chaque année. Pourquoi ? Un déménagement, des problèmes financiers, un départ en vacances… sont des « déclencheurs ». De même, nombreux sont les propriétaires d’animaux à se délester d’une portée de chatons ou de chiots faute d’avoir fait stériliser leur animal. Pour ceux qui ne le savent pas, l’abandon sur la voie publique est un délit qui peut être puni d’une peine d’amende (jusqu’à 300 000 euros) voire d’emprisonnement (jusqu’à deux ans). Ceux qui sont contraints d’abandonner leur animal doivent prendre contact avec le refuge de la SPA le plus proche de chez eux : leur animal y sera pris en charge afin de lui trouver un autre foyer.
Adoption responsable
L’adoption d’un animal doit être un acte responsable. Et la SPA y veille. Comment ? Ses équipes connaissent bien les animaux et conseillent les candidats à l’adoption au sein de chaque refuge, en fonction de leur mode et de leur cadre de vie. L’adoption d’un animal nécessite toujours un temps de réflexion afin de s’assurer qu’on sera capable de subvenir aux besoins de l’animal (nourriture, frais de vétérinaires mais aussi promenades le cas échéant…). On évitera donc d’adopter un animal sur un coup de tête et de l’imposer aux autres membres de la famille. Le mieux ? Prendre le temps de choisir un animal qui vous correspond vraiment ! Et là, c’est le bonheur !