Bouger contre le cancer

L’activité physique pour lutter contre la fatigue

Point commun de 80% des patients atteints du cancer : la fatigue. Épuisé par la maladie, le stress, les effets secondaires des traitements, le corps n’en peut plus… Or, contrairement à ce que l’on croit, le repos n’est ni la seule ni la meilleure réponse ! Au contraire, même : une activité physique adaptée permet de réduire de 30% le niveau de fatigue. C’est d’ailleurs le seul traitement de la fatigue validé en oncologie.

Les bienfaits de l’activité physique avant, pendant et après le traitement

Le risque, avec la sédentarité, c’est de voir diminuer ses capacités cardiorespiratoires, fondre ses muscles et augmenter encore ce « sentiment inhabituel et persistant de fatigue lié au cancer ou aux traitements anticancéreux ». En revanche, la liste des bienfaits de l’activité physique est longue.

Pratiquée avant de commencer les traitements, elle permet de s’y préparer, de mieux les supporter et de récupérer plus facilement.

En parallèle des traitements et/ou après une intervention chirurgicale, on a observé que l’exercice stimule les défenses immunitaires, tient un rôle anti-inflammatoire et limite la toxicité des traitements en entretenant la masse musculaire. On note également une diminution des troubles du sommeil et de la concentration…

Comment c’est possible ?

L’activité physique et sportive réduit le taux d’insuline dans le sang et abaisse le taux d’œstrogène, gênant ainsi le développement de la maladie. En s’attaquant à la masse graisseuse, on contribue à malmener les cellules cancéreuses puisqu’on stimule les hormones qui les tuent et on diminue la libération de l’hormone qui en stimule la multiplication. Enfin, rappelons que le simple fait de bouger diminue notre risque de développer un cancer.

Des études révèlent ainsi que l’activité physique contribue à la guérison, limite le risque de récidive et permet de repartir du bon pied.

Quelques chiffres ? En moyenne l’activité physique réduit le risque de récidive d’un cancer du colon de 49%, d’un cancer du sein de 43% et d’un cancer de la prostate de 57% …

Comment s’y prendre ?

Pour être efficace, l’activité physique doit être adaptée à votre de santé et pratiquée régulièrement (au moins 5 jours par semaine) et sur la durée (pendant un trimestre au moins). Avant de vous lancer, parlez-en à votre médecin ou votre oncologue. Avec un praticien en thérapie sportive, vous pourrez ensuite voir ce qui vous convient en fonction de vos besoins et de vos envies.

Le saviez-vous ? Votre médecin peut vous prescrire une activité physique adaptée pendant et après vos traitements ; c’est  le « sport sur ordonnance ».

Les experts

Depuis 20 ans, la CAMI Sport & Cancer accompagne des patients durant tout leur parcours de soin avec des praticiens en thérapie sportive, au sein même des lieux de soin où ont été créés des Pôles Sport & Cancer, pour une prise en charge ambulatoire et post traitement. L’association propose des activités adaptées sur environ 80 lieux de soins dans 26 départements. On peut choisir, selon ses goûts et ses dispositions entre escrime et natation, danse et tai-chi, marche nordique et gym,…

Sources :
https://biogaran.fr/biogaran/nos-actions/mieux-dans-mes-baskets-contre-le-cancer/
https://www.ligue-cancer.net/article/31342_apa-activite-physique-adaptee
https://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/Catalogue-des-publications/Benefices-de-l-activite-physique-pendant-et-apres-cancer-Des-connaissances-aux-reperes-pratiques
https://www.sportetcancer.com/impacts-benefices
www.e-cancer.fr

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