Diversification alimentaire : le B.A-BA

Pendant les premiers mois de sa vie, bébé boit du lait et rien que du lait, que ce soit celui de sa mère ou un lait maternisé adapté à son âge. La diversification alimentaire consiste à ajouter progressivement à son alimentation des fruits, des légumes, de la viande, du poisson, des féculents…

Aujourd’hui, on s’accorde à penser qu’on peut la commencer à partir des 4 mois du nourrisson et au plus tard quand il a 6 mois, âge auquel le biberon ne suffit plus à couvrir la totalité des besoins nutritionnels nécessaires à son développement. L’allaitement maternel couvre à lui seul tous les besoins de bébé jusqu’à six mois (sauf en vitamines D et K ; parlez-en avec votre médecin ou avec son pédiatre). Mais au-delà, pour tous les bébés, on complète les tétées en introduisant de nouveaux aliments

Pendant cette période particulière durant laquelle bébé découvre de nouvelles saveurs et des textures inédites pour lui, le lait reste son aliment « de base » : il a besoin d’en avaler environ 500 ml / jour. Au fur et à mesure que son alimentation s’enrichit et dès qu’il prendra un repas diversifié complet (sans lait), vous pourrez lui proposer un lait « 2ème âge » ou continuer l’allaitement. Quand votre bébé fête ses 8 mois, il est possible de lui proposer deux repas diversifiés par jour et deux repas lactés (au sein ou au biberon).

Par où commencer la diversification alimentaire

On peut commencer la diversification par une ou deux cuillérées de légumes mixés : carotte, courgette (sans peau ni pépins), haricot vert, épinard, blanc de poireau…. Et on procède de même avec les fruits : pomme, poire, banane, prune, abricot, pêche, etc. cuits en compote. Mieux vaut introduire un fruit ou légume à la fois pour des raisons pratiques : on pourra plus facilement repérer les goûts de bébé et déceler un éventuel problème (allergie).

Il boude un aliment ? Pas de panique !

Son goût évolue au fur et à mesure de ses découvertes gustatives et il faut parfois goûter un aliment à plusieurs reprises pour l’apprécier. Armez-vous de patience, ne le forcez pas mais proposez-lui de tester à nouveau l’aliment qu’il a rejeté quelques temps plus tard. Cependant on vous prévient : les bébés ont rarement le béguin pour l’amertume et rechignent souvent à avaler des endives par exemple…

En revanche, la pomme de terre et sa saveur douce passe toute seule la plupart du temps et ça tombe bien : on peut très rapidement l’introduire dans la nouvelle alimentation du bébé, notamment mixée en purée et mélangée à d’autres légumes, en purée fluide ou en soupe. On lui fait goûter aussi, progressivement, du riz et des pâtes mais aussi du pain, de la semoule ou toute autre préparation (céréales infantiles par exemple) qui contiendrait du gluten. Il pourra également tester les légumineuses (lentilles, pois chiches, pois…) réduites en purée lisse qu’on lui proposera de temps en temps.

Dans la foulée des fruits et légumes, on peut faire découvrir la volaille, mais aussi le poisson (maigre ou gras) et les œufs à son tout-petit. En revanche, pour lui la portion sera de 10 g maximum par repas (soit la valeur de deux cuillérées à café de viande ou de poisson ou encore un quart d’œuf) et ce, une fois par jour.

Enfin, si le lait reste la base de l’alimentation de base de Bébé jusqu’à ses 6 mois, rien n’empêche de varier les plaisirs avec des yaourts, du fromage blanc, des petits suisses…sans sucre ajouté, voire même du fromage (pasteurisé). Pour les doses, ayez à l’esprit que l’apport en calcium d’un yaourt équivaut à celui de 20 g de fromage ou de 150 ml de lait.

Et qu’est-ce que boit bébé avec tout ça ?

De l’eau, de l’eau et rien que de l’eau. Les jus de fruits ne sont pas indispensables et les sodas ou les sirops sont à éviter ; de cette façon, on évite qu’il ne devienne accro au sucre ou sujet aux caries précoces !

Règles de bases

Il n’y a pas d’ordre précis pour commencer à varier l’alimentation de votre petit, mais quelques grandes règles à respecter. On commence généralement par introduire lors des repas des aliments cuits à la vapeur ou à l’eau. On les prépare sans gras et sans sel. En revanche, votre enfant a besoin de gras pour se développer : on ajoute après la cuisson une noisette de beurre ou une cuillérée à café d’huile végétale (colza, olive) à ses petits plats. Jusqu’aux 8 mois de votre bébé, mixez finement ses aliments. Ensuite, il suffira de les mouliner puis, à partir de 10 mois, de les lui couper en petits morceaux. Les bonnes habitudes alimentaires se prenant très tôt, on évite le plus possible les aliments trop gras ou trop sucrés pour les tout petits (le saucisson, les frites, les chips, la pâte à tartiner… c’est non !)

Enfin, certains aliments ne sont pas adaptés aux enfants avant 3 ans :

  • Les cacahuètes, noisettes, grains de raison, tomates cerises… En raison de leur petite taille, ils peuvent causer une fausse route.
  • Le chocolat est à limiter, car il contient du nickel,
  • Le café, le thé, les besoins énergisantes… ne sont pas pour lui à cause de leur teneur en caféine, pas plus que les édulcorants ou encore le soja qui contient un perturbateur endocrinien.
  • Attention également au risque infectieux que peuvent constituer le miel (avant 1 an), la viande peu cuite ou crue, le lait cru, les fromages au lait cru (sauf les pâtes pressées cuites comme le comté ou le gruyère), les œufs crus et les produits qui en contiennent (mousse au chocolat, mayonnaise), les coquillages et poissons crus.

Au fur et à mesure qu’il éveille ses papilles, bébé grandit et s’enhardit et ne demande qu’à se servir lui-même dans son assiette ! A partir du moment où il commence à manger des morceaux, on peut lui en proposer qu’il piochera lui-même avec ses petites mains avant d’apprendre à se servir d’une cuillère. Cela demande du temps, de la patience et aussi un grand bavoir et une bonne éponge !

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