Mieux connaître le diabète gestationnel

Le diabète gestationnel, c’est quoi ?

Le diabète gestationnel est diagnostiqué au cours de la grossesse. En effet, dans la seconde moitié de la grossesse, la tolérance au glucose diminue. Le placenta produit des hormones qui provoquent une résistance de l’organisme à l’action de l’insuline. De fait, le pancréas en produit plus… quand il le peut. S’il ne parvient pas à compenser en fabriquant assez d’insuline pour maintenir un taux de glycémie normal, la future maman va souffrir d’hyperglycémie puis de diabète gestationnel. C’est une anomalie transitoire : elle dure le temps de la grossesse et disparaît à la naissance de bébé.

Quelles en sont les conséquences ?

L’hypertension artérielle gravidique (hypertension, même au repos, qui survient pendant la grossesse) et la pré-éclampsie (présence associée d’hypertension artérielle et de protéines dans les urines) sont plus fréquentes chez la femme ayant un diabète gestationnel. Des complications telles que décollement du placenta, insuffisance rénale, accouchement prématuré, retard de croissance du fœtus… sont alors à craindre. La probabilité de devoir recourir à une césarienne est elle aussi plus forte. Les risques pour le bébé sont notamment la macrosomie fœtale (bébé pesant plus de 4 kg) et les difficultés que cela peut induire lors de l’accouchement, ainsi que l’hypoglycémie à la naissance.

Y a-t-il des facteurs de risque ?

Une étude menée conjointement par l’AP-HP et l’Assurance Maladie portant sur 796 000 cas a démontré que le surpoids (IMC >25), un âge supérieur à 35 ans, des antécédents familiaux de diabète, des antécédents personnels obstétricaux de diabète gestationnel ou de macrosomie sont des facteurs à risque et soulignent l’importance du dépistage.

Comment le diagnostique-t-on ?

Le diabète de grossesse peut passer inaperçu ou présenter des symptômes comparables à ceux des autres types de diabète : fatigue, soif intense, urines fréquentes et abondantes…

Chez les femmes présentant un ou plusieurs facteurs de risque, on mesure la glycémie à jeun dès le premier trimestre. Si elle est normale, une hyperglycémie provoquée est programmée entre la 24ème et la 28ème semaine de grossesse.

Comment le traite-t-on ?

Le traitement repose sur des recommandations diététiques et une activité physique régulière si nécessaire. Certaines modifications alimentaires visant généralement à pondérer et répartir les apports glucidiques peuvent être conseillées par l’équipe en charge du suivi de la femme enceinte. Néanmoins, un traitement par insuline est parfois nécessaire (dans 25% des cas).

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