Nutrition : se fier (ou pas) aux étiquettes ?

Etiquetage alimentaire

Informations obligatoires

« La première chose qu’on voit quand on achète un produit alimentaire en magasin, c’est son emballage. Au-delà des allégations nutritionnelles ou de santé (« riche en vitamine C », « source de fibres », « contribue à l’équilibre de… »), à prendre avec des pincettes, figurent, obligatoirement, toutes sortes d’informations obligatoires. Parmi lesquelles on retrouve : la date limite de consommation (ou la date durabilité minimale, selon les produits), le numéro du lot de fabrication, la déclaration nutritionnelle (valeur énergétique) ou encore la liste des ingrédients et la qualité de certains d’entre eux (qui sont mis en valeur sur l’étiquette ou dans la dénomination du produit : quiche aux poireaux, pâté aux truffes…)

A savoir : les ingrédients sont indiqués par ordre décroissant de poids. Si l’étiquette indique « farine, œufs, sucre… », cela signifie que la recette comporte plus de farine que d’œufs, eux-mêmes en quantité supérieure au sucre etc. Cette règle est également applicable aux additifs et arômes. Les ingrédients allergènes doivent être mis en évidence.

Le Nutri-Score, c’est quoi ? 

Depuis quatre ans, une autre information fleurit sur les emballages, le Nutri-Score. Un système d’étiquetage pour nous simplifier la vie, qui note les produits de A à E, du vert au orange foncé. Chaque produit se voit ainsi attribuer un score selon le rapport entre ses composants positifs (vitamines, fibres, protéines…) et négatifs (suces, sels, acides gras saturés). Le score est calculé en établissant la balance entre les nutriments à favoriser et ceux à limiter. Il est délivré gratuitement aux entreprises volontaires pour le voir figurer sur leurs produits.

Se servir du Nutri-Score

Le Nutri-Score est un outil efficace de comparaison. En effet, il vous permet de trancher entre des produits de même catégorie  (quand vous cherchez des céréales pour le petit-déjeuner ou un plat tout prêt afin de déjeuner sur le pouce, par exemple). Il vous permet également d’y voir plus clair entre les marques (et de trancher entre les biscuits fourrés de telle marque ou de telle autre). Idem, il peut vous aider à choisir entre plusieurs produits destinés à être consommés au même moment (crème au caramel ou yaourt brebis à la vanille, pour le dessert ? rillettes de saumon ou taboulé en entrée ?) Dans tous les cas, le Nutri-Score vous permet de comparer en un coup de d’œil !

A savoir : On ne bannit pas les aliments classés D et E mais on les consomme avec parcimonie. De même que, dans chaque catégorie d’aliments, on privilégie les meilleurs pour la santé (pour les huiles par exemple, « C », c’est le top… mais pas pour les yaourts parmi lesquels les « A » sont irréprochables d’un point de vue nutritionnel, ce qui n’est pas le cas des « C »).

NB : Le nutri-score évalue la qualité des aliments tels qu’ils sont vendus… C’est ainsi que les frites surgelées sont « A » puisqu’elles n’ont pas encore pris leur bain de friture ! Autrement dit, quel que soit le produit acheté, aussi bien noté soit-il, pensez à adapter votre mode de préparation pour préserver les vertus nutritionnelles de votre plat ! Enfin, le Nutri-Score ne prend pas en considération le degré de transformation des aliments, ni la présence des pesticides ou des additifs.

Et les applis dans tout ça ?

Depuis quelques années, des applis se proposent de décrypter les étiquettes de nos produits alimentaires parmi lesquelles Yuka (qui note les aliments selon leur composition, en tenant compte aussi des additifs et propose des recommandations), OpenFoodFacts (qui en plus du Nutri-Score, propose un Eco-Score), MyLabel ou Etiquettable (pour des courses non seulement plus saines mais aussi plus éthiques et éco-responsables), Y’A quoi dedans (qui permet d’exclure les substances qu’on ne veut pas trouver dans ses courses à l’instar du gluten ou de certains additifs) ou encore avec Siga (qui classe les aliments selon leur degré de transformation). A vous de choisir selon vos habitudes, vos exigences, vos priorités… En ayant à l’esprit que toutes ces applis nous simplifient la vie mais que leurs « notes » sont souvent contestées, non seulement par l’industrie agroalimentaire (furieuse de voir ses produits fustigés) mais aussi par des nutritionnistes qui repèrent parfois leurs lacunes ou leurs incohérences. Alors… oui aux applis, mais en continuant à exercer notre bon sens et notre esprit critique !

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