Les nouveau-nés prématurés

Qu’est-ce que la prématurité ?

On parle de prématurité quand un enfant naît trop tôt, c’est-à-dire avant 37 semaines d’âge gestationnel (définition de l’Organisation mondiale de la Santé). En effet, la durée normale de la gestation est située entre 37 et 41 semaines d’aménorrhée (SA), c’est-à-dire de semaines sans règles, comptées à partir du premier jour des dernières règles.

Il existe trois sous-catégories de prématurité en fonction de sa sévérité :

La prématurité moyenne, lorsque l’enfant nait entre la 33e et la 36e SA + 6 jours (concerne 80% des prématurités).

La grande prématurité, lorsque l’enfant nait entre la 28e et la 32e SA + 6 jours.

La prématurité extrême, lorsque l’enfant nait avant la 28e SA.

Plus un enfant nait prématurément, plus le risque de complications et de séquelles, en particulier respiratoires et neurologiques, est élevé. Par ailleurs, il existe une définition légale à la viabilité, c’est-à-dire à la possibilité de déclaration d’un enfant à l’état civil : un terme supérieur ou égal à 22 SA ou un poids de  naissance supérieur ou égal à 500 grammes.

Quels facteurs de risque et complication ?

Les causes d’une naissance prématurée peuvent être en lien avec la mère, le fœtus ou la grossesse.

Les causes maternelles :

► Antécédent de fausse couche ou d’accouchement prématuré ;

► Age de la mère (inférieur à 18 ans ou supérieur à 35 ans) ;

► Consommation de tabac ou de toxiques ;

► Précarité sociale ;

► Pathologie de la mère : infections pendant la grossesse, maladies chroniques telles que le diabète ;

► Problème utérin : béance du col de l’utérus, malformation utérine.

Les causes fœtales :

► Grossesses multiples (jumeaux, triplés) ;

► Souffrance du fœtus pendant la grossesse ;

► Maladie chromosomique du fœtus.

Les causes obstétricales :

► Infection du placenta pendant la grossesse

► Pré-éclampsie ou hypertension artérielle gravidique

► Saignement pendant la grossesse.

Les complications sont liées au fait que plus un enfant naît tôt, moins la fabrication de ses différents organes a eu le temps d’aboutir. Parmi les complications les plus fréquentes, on trouve les complications respiratoires (difficultés respiratoires liées à l’immaturité des poumons avant 34 SA ou à une pathologie cardiaque) et les complications neurologiques (troubles neurologiques liés à l’immaturité du cerveau avec parfois hémorragie intracérébrale).

Quelle prise en charge, quel traitement et quel suivi ?

Il existe en France plusieurs types de maternité en fonction des structures pédiatriques présentes sur place :

Maternité de niveau 1 = présence d’une unité pédiatrique de soins de courte durée : elle accueille les nouveau-nés sans pathologie grave, de plus de 35 SA et pesant plus de 2kg.

Maternité de niveau 2a = présence d’un service de néonatalogie : elle accueille les nouveau-nés de plus de 33 SA et pesant plus de 1,6kg.

Maternité de niveau 2b = présence d’un service de soins intensifs de pédiatrie : elle accueille les nouveau-nés de plus de 32 SA et pesant plus de 1,6kg.

Maternité de niveau 3 = présence d’une réanimation néo-natale : elle accueille les nouveau-nés de plus de 32 SA et/ou de plus de 1,5kg et/ou avec une pathologie grave quel que soit l’âge.

Idéalement, une femme enceinte bien suivie doit être transférée dans un établissement adapté aux besoins estimés de son futur nouveau-né : calcul de l’âge gestationnel, estimation du poids de naissance, dépistage des maladies graves nécessitant une réanimation. Chaque complication liée à la prématurité est prise en charge spécifiquement par les équipes de pédiatrie spécialisées en néo-natalité.

À sa sortie d’hospitalisation, souvent à l’âge où il aurait du naître s’il n’était pas né en avance, l’enfant prématuré sera suivi par un pédiatre spécialisé en néonatalogie. La croissance et le développement de ces enfants sont particulièrement surveillés, en particulier l’état respiratoire, le développement psychomoteur et l’audition.

Les parents peuvent s’ils le souhaitent bénéficier d’un soutien psychologique.

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