Huiles essentielles le B.A.–ba
Les huiles essentielles, c’est quoi au juste ?
Issues des plantes, les huiles essentielles naturelles sont obtenues par extraction des secrétions naturelles -les essences- que renferment leur écorce, fleur, feuille, bourgeons, racine… Le procédé le plus répandu est la distillation qui consiste à faire traverser par de la vapeur d’eau une cuve remplie de plantes aromatiques. A la sortie de la cuve, la vapeur est condensée puis l’eau est récupérée d’un côté, l’huile essentielle de l’autre. Très utilisées de l’Antiquité jusqu’au Moyen-Âge, les huiles essentielles sont « réapparues » au début du XXe siècle. Leur efficacité est aujourd’hui reconnue, notamment pour prévenir les maux de l’hiver. A condition de les utiliser à bon escient.
Manipulez les huiles avec précaution
Les huiles essentielles peuvent être ingérées, inhalées ou utilisées directement sur la peau, par massage ou friction, de préférence mélangées à une huile végétale. Si certaines d’entre elles –lavande vraie, ravintsara, tea tree…- peuvent être utilisées de ces trois façons, c’est loin d’être le cas de toutes les huiles essentielles. Et une utilisation inappropriée sera lourde de conséquences : irritation de la peau, nausées, vomissements, voire intoxication…
Si elles s’ingèrent, là encore, ne les avalez pas pures. Versez deux gouttes (pas plus de trois fois par jour) sur une boulette de pain, dans une cuillérée de miel ou d’huile. De même, n’appliquez jamais sur votre peau une huile essentielle pure, sauf avis contraire d’un spécialiste. Enfin, n’oubliez pas d’arrêter votre diffuseur d’huiles essentielles au bout de 20 minutes au risque de saturer l’air ambiant.
Par précaution, on les déconseille aux femmes enceintes et aux jeunes enfants : si les huiles essentielles sont naturelles, elles sont très concentrées et donc loin d’être anodines. Certaines d’entre elles peuvent provoquer des convulsions, d’autres sont abortives ou stoppent la production de lait…
Puissantes, elles requièrent conseil
Choisissez des huiles essentielles bio de préférence. Elles sont chères ? Certes… mais on en utilise très peu et elles se conservent longtemps (au moins cinq ans) dans leur flacon.
Les huiles essentielles sont en principe très efficaces seules, possèdent toujours plusieurs propriétés thérapeutiques et se révèlent redoutablement efficaces quand on les utilise en synergie. Ne jouez pas à l’apprenti sorcier et demandez conseil à votre pharmacien.
Le trio essentiel
Il existerait quelques 500 huiles essentielles, chacune avec de multiples vertus, démultipliées si on les associe. Mais s’il faut n’en avoir que 3, commencez par vous procurer :
La lavande aspic qui fait des miracles sur les piqûres d’insectes, les brûlures, certaines mycoses… On lui reconnaît des propriétés fongicides, antalgiques, etc. Elle peut s’utiliser pure sur la peau.
Le ravintsara à saisir avant même que les virus n’attaquent ! Pas plus de six gouttes de cette huile antivirale sous les pieds ou sur le thorax et vous serez armé contre les épidémies hivernales.
Le tea-tree est un indispensable pour ses propriétés antibactériennes et antivirales mais aussi immunostimulantes. Il peut être d’un grand secours en cas de rhume ou d’infection urinaire, entre autres.
On ne vous le répétera jamais assez, demandez conseil à votre pharmacien : il vous expliquera quand et comment utiliser ces huiles essentielles qui portent si bien leur nom!