10 idées reçues sur l’allaitement
Allaiter, c’est douloureux !
Faux ! Les premiers jours, les seins sont très sensibles. Parfois, les premières tétées sont donc un peu douloureuses. Mais cela ne dure pas ! Si tel n’est pas le cas, cela vient souvent de la position adoptée par la mère et/ou l’enfant : faites-vous aider par un-e spécialiste de l’allaitement pour trouver celle qui vous convient.
Les bébés nourris au sein sont en meilleure forme que les autres
Vrai. « Breast is best », disent les anglais. Autrement dit : le lait maternel est ce qu’il y a de mieux pour un nourrisson. Il faut savoir que le lait maternel couvre tous ses besoins pendant les six premiers mois et que sa composition évolue pour accompagner sa croissance. Ses oligosaccharides protègent bébé des infections digestives et extra-digestives. L’allaitement (pendant au moins deux mois) réduit également le risque de mort subite du nourrisson.
L’allaitement, ça déforme les seins
Faux. Diverses études ont démontré que les seins des femmes qui allaitent retrouvent leur taille et leur tonicité quelques mois après le sevrage. Ce sont les changements brutaux de volume qui peuvent altérer la forme des seins. Ceux-ci peuvent survenir en début de grossesse ou en cas de sevrage brutal.
Impossible d’allaiter quand on est plate !
Faux. Qu’elles aient des seins en forme de pomme ou de poire, toniques ou flagadas, à peine bombés ou ronds comme des melons… toutes les femmes peuvent allaiter, sauf pathologies particulières (5 % des cas). Car la production du lait n’est pas conditionnée par la taille des seins mais par la glande mammaire.
Quand on allaite, il faut surveiller son alimentation
Vrai et faux. Il est conseillé à la mère qui allaite d’adopter (comme tout le monde) une alimentation variée et équilibrée, d’éviter l’alcool et de ne pas abuser du thé et du café. Il est recommandé aux veganes une supplémentation en vitamines B12. On a observé que, partout dans le monde, la production du lait est très semblable, quels que soient le niveau de vie et l’état nutritionnel des mères (sauf en cas de malnutrition extrême).
Les enfants allaités dorment moins que les autres (et tardent à faire leurs nuits)
CQFD. Les études se suivent et tendent à démontrer qu’il n’existe pas de différence significative entre le sommeil des enfants allaités et celui de ceux qui sont nourris au biberon. Qu’on se le dise : le lait maternel est assez nourrissant pour combler les besoins du bébé et, en plus, il contient des hormones qui permettent à la mère et son enfant de s’endormir plus vite.
Être disponible 24/24 h, c’est ça l’allaitement !
Vrai et faux ! Difficile de se faire remplacer quand on allaite 😉 En revanche, il est possible de s’organiser. Si l’on doit/veut s’absenter (ou passer une nuit sans se lever), rien n’empêche de tirer son lait, le conserver et le faire donner au biberon (on vous expliquera comment faire une prochaine fois !)
Certaines mères ne peuvent allaiter car leur lait n’est pas bon
Presque toujours Faux. La composition du lait est évolutive et s’adapte aux besoins physiologiques de l’enfant, sauf quand la mère souffre d’une extrême malnutrition, de certaines maladies (VIH…), de certains traitements ou addictions (alcool, drogues). Dans tous les cas, demandez son avis à votre médecin ou votre pharmacien.
Allaiter, c’est économique et pratique
Vrai. L’allaitement évite un certain nombre de dépenses : biberons et tétines, lait maternisé… La maman qui allaite n’a pas besoin de matériel spécifique pour nourrir son enfant : le « repas » est à disposition –quantité, qualité– en permanence et où que l’on soit. Certaines mères peuvent toutefois se sentir gênées à l’idée d’allaiter en public : on ne leur en voudra pas de s’installer à l’écart si elles le souhaitent, ou d’utiliser une écharpe d’allaitement.
Une mère récupère plus vite de son accouchement quand elle allaite
Vrai. Avec l’allaitement, la mère perd plus rapidement du poids, dans les 6 premiers mois suivant l’accouchement, tandis que son corps produit des hormones qui aident l’utérus à reprendre prestement sa forme normale. Outre le fait qu’il retarde (sous certaines conditions à préciser avec votre pharmacien) le retour de couche, l’allaitement diminuerait également le risque de cancer du sein ou de l’ovaire.
La plupart des conseils nous ont été fournis par La Leche League
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