A la découverte des probiotiques !
Qui sont-ils ?
Selon l’OMS, les probiotiques sont des « micro-organismes vivants qui, lorsqu’ils sont consommés en quantités adéquates, ont un effet bénéfique sur la santé de l’hôte. » Il s’agit en fait de bactéries ou de levures qui contribuent à l’équilibre, l’intégrité et la diversité de notre microbiote intestinal. Ils existent dans les produits fermentés comme les yaourts, la choucroute, les kefir, kombucha, miso, etc. Les probiotiques que l’on trouve chez notre pharmacien sont viables et stables, résistants aux sécrétions gastriques, aux enzymes digestives, à la bile… et sont issus de collections certifiées, reconnues internationalement.
D’où viennent-ils ?
Ils peuvent être d’origine humaine, animale, laitière ou encore issus du sol.
Les probiotiques d’origine humaine sont les plus efficaces : ils sont natifs et peuvent donc se développer plus facilement que les autres dans l’organisme. Ce sont des bactéries issues des selles, puis cultivées (voir ci-dessous)
Comment les produit-on ?
– La première étape consiste à sélectionner une souche dans une collection au vu de ses propriétés.
– On en réalise ensuite une pré-culture avant de passer à la culture de la souche choisie. Il s’agit de transférer la biomasse dans des fermenteurs de plus en plus importants au fur et à mesure qu’elle se développe. Cet appareil permet de contrôler les conditions de culture : température, PH, aération et agitation (pour éviter les agglomérats, répartir les nutriments, homogénéiser la production).
– La biomasse est ensuite récoltée pour passer à la centrifugeuse, une étape qui permet de récupérer les bactéries (et seulement les bactéries). On obtient alors une « crème ».
– Par précaution, cette « crème » bactérienne, très concentrée, est ensuite séchée par lyophilisation afin de garantir la survie d’un maximum de bactéries.
– Le « gâteau » ainsi obtenu est broyé pour obtenir une poudre, conditionnée en gélules ou en sachets par exemple.
NB : le mode de production des levures est identique à celui des bactéries.
Comment agissent-ils sur l’organisme ?
Il existe plusieurs mécanismes d’action potentiels des probiotiques. Ils peuvent entrer en compétition avec les micro-organismes pathogènes pour les nutriments : en les privant de nourriture, ils les condamnent à mort. Ils peuvent se fixer sur les cellules intestinales et bloquer l’accès aux agents pathogènes qui ne peuvent plus proliférer. On parle de compétition pour les sites d’adhésion. Les probiotiques ont la capacité de fabriquer eux-mêmes les antimicrobiens qui inhibent la croissance des pathogènes et peuvent également amplifier la réponse immunitaire. Quel que soit leur mode d’action, les probiotiques sont connus pour (ré)équilibrer le microbiote, renforcer son effet barrière et améliorer l’écologie intestinale que ce soit en quantité ou en qualité.
Pour quels bénéfices ?
Les probiotiques s’attaquent aux déséquilibres du microbiote (dysbiose). Ils viennent en renfort des bonnes bactéries qui œuvrent à nous maintenir en pleine forme. On les conseille pour :
– améliorer la digestion et le transit, combattre ballonnements, constipation…
– stimuler le système immunitaire
– nous protéger des infections respiratoires, vaginales, gastro-intestinales…
– lutter contre les allergies (dermatite atopique, rhinite…)
– apaiser les troubles de l’humeur, l’anxiété
– contribuer à la prise en charge les troubles du métabolisme (diabète, obésité, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin)
Tous les probiotiques n’ont pas le même champ d’action : demandez conseil à votre pharmacien.
Comment les prendre ?
On conseille de procéder par cures d’un mois au mois, à renouveler plusieurs fois dans l’année si nécessaire. Si aucun effet n’est observé, parlez-en à votre pharmacien qui vous aidera à trouver la souche susceptible de vous convenir.
Les probiotiques étant des micro-organismes assez fragiles, on veille à les manipuler avec soin et à leur éviter les séjours prolongés dans l’estomac. Par conséquent, on les conserve à température ambiante ou au réfrigérateur, en évitant humidité et les températures trop élevées. Et on les avale soit 30 minutes avant les repas, soit deux heures après l’ingestion d’aliments (éventuellement en même temps qu’un repas léger). Les gélules gastro résistantes permettent la libération des probiotiques directement dans les intestins (il y aura donc moins de casse). Cependant, les probiotiques doivent répondre à un certain nombre de critères fonctionnels (résistance à l’acidité gastrique, enzymes digestives, bile…), leur permettant d’arriver à leur point cible, les intestins, pour prodiguer leurs effets.