Focus sur … le glaucome
Le glaucome est une maladie du nerf optique, responsable de la transmission des images au cerveau. La maladie évolue progressivement, ni vue ni connue, mais peut aboutir à une cécité si on ne la traite pas. Le glaucome touche 1 à 2 % de la population. Il est très rare avant 18 ans, mais touche 4 à 5 % des personnes âgées de plus de 60 ans.
La maladie
Le diagnostic est forcément tardif, puisqu’on diagnostique un glaucome quand le patient commence à perdre de son acuité visuelle. Dans ce cas, les terminaisons du nerf optique sont abîmées et ce dernier perd progressivement ses fibres. Ce qui porte atteinte au champ de vision qui se réduit petit à petit. On voit de moins en moins sur les côtés tout en conservant une vision centrale… mais si le glaucome n’est pas traité, la vision centrale disparait peu à peu elle aussi.
Les facteurs de risque
Plusieurs facteurs augmentent le risque de glaucome : l’âge (une personne sur dix après 70 ans), les antécédents familiaux, une (forte) myopie, la provenance géographique (les personnes originaires des Antilles et d’Afrique sub-saharienne sont plus touchées que les autres) et, surtout la pression intra oculaire. Quésaco ? La pression augmente à l’intérieur de l’œil quand le liquide oculaire ne peut plus être évacué normalement vers le système veineux par le canal de drainage. Il se crée alors une pression qui endommage le nerf optique.
Le diagnostic
Le diagnostic est établi par un ophtalmologiste. Il mesure la pression intra-oculaire (tonométrie). S’il suspecte un glaucome, il procédera à des examens complémentaires parmi lesquels :
- L’observation du nerf optique par ophtalmoscopie (fond d’œil) ou OCT (tomographie par cohérence optique),
- L’évaluation du champ visuel (pour prendre la mesure du champ de vision du patient et suivre, ensuite, l’évolution de la maladie),
- La gonioscopie (examen de l’angle iris / cornée pour déterminer le type de glaucome et par conséquent, le traitement adapté)
📣Tous ces examens sont indolores.
Les traitements
Le glaucome est une maladie dont on ne guérit pas, mais que l’on réussit généralement à maîtriser. Aujourd’hui, grâce à l’intelligence artificielle notamment, il est possible d’évaluer la vitesse de progression de la maladie et de graduer le traitement. Selon les cas, l’ophtalmologique propose :
- Les collyres – Il en existe plusieurs familles qui visent tous à réduire la pression intraoculaire soit en facilitant l’écoulement de l’humeur aqueuse, soit en en diminuant la production.
- Le laser -On l’utilise aussi pour abaisser la pression intra-oculaire mais, cette fois, en modifiant la structure de l’œil afin de faciliter l’évacuation de l’humeur aqueuse ou en diminuer la production.
- La chirurgie -réservée aux cas les plus avancés, elle vise elle aussi à rétablir l’écoulement de l’humeur aqueuse. On parle de microchirurgie dans le cas de procédures peu invasives visant à implanter un micro stent pour dériver l’humeur aqueuse par exemple.
Source : Association France Glaucome / https://www.associationfranceglaucome.fr/