Seniors : comment retrouver le sommeil ?

Avec l’avancée en âge, notre sommeil évolue. Ce changement qui s’amorce dès la cinquantaine, bouleverse progressivement nos habitudes nocturnes. Mais pourquoi les personnes âgées éprouvent-elles tant de difficultés à maintenir ce sommeil réparateur ? Et comment retrouver des nuits réparatrices ?
Les chiffres sont parlants : 40% des plus de 75 ans se plaignent de leur sommeil, et jusqu’à 30% des plus de 65 ans souffrent de somnolence durant la journée.
Notre horloge biologique se modifie avec l’âge. Mais nous ne sommes pas tous égaux.
Chez certains l’endormissement survient très tôt le soir vers 21 heures ou 21 heures 30… Or en vieillissant, le temps total de sommeil diminue, passant d’environ 8 heures chez l’adulte jeune à 7 heures vers 70 ans. Résultat, le réveil se produit également très tôt.
Mais dès 50 ans, d’autres modifications naturelles peuvent survenir et perturber le sommeil :
- Le délai d’endormissement est normalement de moins de 30 minutes avant 50 ans. Il va progressivement augmenter et peut atteindre plus de 45 minutes à 80 ans. Une attente qui peut être pénible à vivre ;
- Le sommeil devient plus léger ;
- Les réveils nocturnes se multiplient et durent plus longtemps.
Par ailleurs, d’autres facteurs sont susceptibles de modifier la qualité et la quantité de sommeil : certaines maladies, la prise de médicaments, des modifications du rythme de vie. Par exemple, une personne âgée peut avoir tendance à moins sortir. Or c’est cette lumière qui nous donne un signal fondamental pour caler nos rythmes de sommeil sur l’horaire social et nous aider à dormir durant la nuit.
Les conséquences d’un mauvais sommeil
Un sommeil perturbé et une somnolence diurne ne sont pas sans risque : augmentation des chutes, des accidents domestiques et routiers. De plus, il conduit souvent à une consommation excessive de somnifères, qui n’est pas la solution adaptée.
Les bonnes habitudes à adopter
L’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) propose plusieurs recommandations simples :
- Maintenez des horaires réguliers de coucher et de lever, même le week-end
- Exposez-vous à la lumière naturelle. La sécrétion de la mélatonine – une hormone intimement liée à la synchronisation du cycle veille/sommeil – est bloquée à la lumière. Et elle reprend lorsqu’il fait nuit.
- Pratiquez une activité physique régulière, mais pas le soir. L’organisme a besoin de baisser en température pour s’assoupir ;
- Autorisez-vous une courte sieste (5 à 20 minutes) en début d’après-midi (mais pas plus longtemps pour ne pas « commencer votre nuit »)
- Évitez les excitants (café, thé, cola) après 16 heures
- Limitez l’alcool et le tabac le soir
- Écoutez les signaux de sommeil (bâillements, yeux qui piquent)
- Évitez les écrans au lit
En cas de difficultés persistantes, il est important de consulter un médecin plutôt que de recourir à l’automédication. Les troubles du sommeil peuvent être le signe de pathologies (apnées du sommeil, syndrome des jambes sans repos) qui nécessitent une prise en charge adaptée.