Bichonner son microbiote intestinal

Un microbiote riche et puissant…

Notre microbiote intestinal est composé de 40 000 à 50 000 milliards de mircro-organismes, majoritairement non pathogènes _bactéries, champignons, virus… Il joue un rôle fondamental dans le développement et la régulation de notre système immunitaire, synthétise les vitamines, aide à la dégradation des toxines, nous protège des bactéries pathogènes, participe à la digestion et à l’absorption des nutriments, contribue à contrôler les réactions inflammatoires, module certaines de nos émotions… On l’aura compris : notre microbiote est très puissant…

… mais sensible ! 

Nous héritons notre microbiote de notre mère et il évolue dès l’instant de notre naissance, sous l’infulence de l’accouchement (voie basse ou césarienne), de l’alimentation (allaitement ou biberon), de la consommation répétée d’antibiotiques… pour trouver sa forme quasi définitive vers l’âge de trois ans. Plus tard, son équilibre peut être compromis par des infections digestives (gastro, turista…), la prise de certains médicaments (antibiotiques, inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) contre les brûlures gastriques…), mais aussi une alimentation inadaptée, le stress…

Les recettes d’un microbiote en pleine forme

Un microbiote en bonne santé est riche et diversifié en espèces différentes. Pour l’entretenir, rien de tel qu’une alimentation variée sur le modèle du régime méditerranéen ! On mise sur :

– Les fruits et légumes, les céréales complètes, les légumineuses : ils fournissent un maximum de fibres, le carburant préféré de notre microbiote !

– Les épices et les aromates qui stimulent les bonnes bactéries et délogent les bactéries pathogènes.

– Les probiotiques naturels que sont les produits fermentés (du yaourt à la choucroute en passant par le kefir, lire notre article).

– La variété des modes de cuisson et de préparation pour éviter les ballonnements et tolérer les fibres : légumes crus râpés quand c’est possible, cuits en purées, soupes, à la vapeur…, fruits en compote, en smoothies…

– La farine complète, la farine de sarrazin, de la poudre d’amande ajoutée à la farine classique pour les pâtisseries afin d’augmenter les apports en fibres.

On limite autant que possible les produits industriels et aliments transformés, trop riches en gras, sucres et bien pauvres en fibres !

Il est patraque si…

Si vous vous sentez en forme, il y a de grandes chances que votre microbiote le soit aussi. En revanche, si vous souffrez de troubles digestifs (constipation chronique, colopathies, ballonnements…), d’allergies, de migraines… sans doute votre microbiote est-il déséquilibré. On parle alors de dysbiose. Dans ce cas, il a bien du mal à tenir son rôle : le système immunitaire est moins performant, donc, on est plus facilement malade, de fait on prend des antibiotiques, lesquels fragilisent la muqueuse intestinale qui devient perméable, laissant filtrer des molécules qui sont à l’origine de biens des maux… et c’est le cercle vicieux !

Opération probiotiques

Pour « remettre de l’ordre » dans son microbiote quand celui-ci est mal en point, il est conseillé de procéder à une cure de probiotiques, des micro-organismes vivants que l’on trouve dans les aliments fermentés et sous forme de compléments alimentaires.
Demandez conseil à votre pharmacien qui vous orientera vers des souches identifiées, gastrorésistantes, stables à la température ambiante, capable d’adhérer à la muqueuse intestinale, française dans la mesure du possible… en ayant à l’esprit qu’il n’existe pas de probiotique polyvalent et qu’une cure doit être personnalisée !

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1 www.iedm.asso.fr

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