Donner son sang : comment ça se passe ?

Chacun d’entre nous (ou presque) a le pouvoir de sauver des vies. Comment ? En donnant son sang ! On vous explique comment c’est possible, pourquoi le don du sang est important et tout ce qu’il faut faire pour révéler votre super pouvoir !

Les critères pour le don du sang

Tous les ans, c’est -hélas- la même chose :  l’Établissement Français du Sang tire la sonnette d’alarme et alerte sur le fait que les réserves de sang sont au plus bas. Or donner son sang est un acte simple, à la portée de presque tout le monde. A priori, toutes les personnes entre 18 et 70 ans pesant plus de 50 kg et en bonne santé, peuvent donner leur sang, à plusieurs reprises dans l’année : jusqu’à 6 fois pour les hommes et jusqu’à 4 fois pour les femmes. L’intervalle entre deux dons doit être de 8 semaines au minimum. Il existe quelques contre-indications pour ceux qui souffrent de certaines maladies ou suivent certains traitements mais, pour la plupart d’entre nous, nous sommes éligibles ! Si l’on souhaite en avoir le cœur net, on peut, avant de se lancer, évaluer ses chances de pouvoir donner son sang en répondant au quiz de l’Établissement Français du sang -EFS (https://dondesang.efs.sante.fr/quiz). Attention le résultat de ce quiz est donné à titre indicatif : seul le personnel de l’EFS pourra confirmer votre éligibilité au moment du don.

Les étapes du don du sang

Pour donner son sang, il suffit de prévoir 45 minutes et d’apporter avec soi une pièce d’identité. Pensez aussi à prendre un bon (petit) déjeuner et à bien vous hydrater avant d’aller au rendez-vous. Une fois sur place, laissez-vous guider : après avoir vérifié votre identité, on vous demande de remplir un court questionnaire de santé avant de rencontrer un médecin. L’entretien confidentiel avec ce professionnel de santé vise à s’assurer que le don sera sans danger pour vous et vos receveurs.

Si le don est contre-indiqué, on vous explique pourquoi (raison liée à votre état de santé, à un traitement ou encore parce que vous êtes passé-e en dessous de la barre des 50 kg…) et on vous invite vivement à re-tenter votre chance : dans 90 % des cas vous pourrez prochainement donner votre sang !

Si le don est sans risque, on est orienté vers la salle de prélèvement. Là on est installé en position allongée. Un-e infirmier-e pose alors un garot sur le bras avant de piquer au creux du coude pour prélever une poche de sang de 420 ml à 480 ml, en fonction de la taille et du poids du donneur. Qu’on se le dise : ça ne fait pas mal et ça dure 10 minutes max !

Ensuite, on prend le temps de reprendre des forces avant de repartir. Tous les donneurs sont invités à partager une collation sucrée et/ou salée et à se réhydrater soigneusement avant de retourner à leurs occupations. Mais on met la pédale douce : le volume sanguin se reconstitue rapidement mais il est prudent de ne pas fournir d’effort violent pendant quelques heures après le don (retourner au bureau à pied, oui, entamer un marathon… non !).

Une poche donnée = 3 vies sauvées

Il suffit de quelques minutes pour prélever une poche de sang et ainsi, sauver trois vies ! En effet, le sang issu de la collecte est acheminé dans l’un des 1500 établissements hospitaliers que l’EFS approvisionne afin de soigner un malade du cancer, un accidenté de la route, une femme en train d’accoucher, un patient anémié… Mais avant la transfusion, le sang est analysé pour sécuriser la transfusion. En même temps qu’il recueille votre sang, l’infirmier recueille des tubes-échantillons, envoyés à un laboratoire d’analyse médicale pour subir une batterie de tests biologiques. Ces analyses servent à dépister des virus, des bactéries et autres intrus…

Si les résultats présentent une quelconque anomalie, la poche est écartée du circuit transfusionnel et le donneur est averti.

Si les résultats sont satisfaisants, la poche de sang est filtrée pour en retirer les globules blancs, lesquels pourraient entrainer des effets désirables chez le receveur, vu l’importance de leur rôle dans la réaction immunitaire. Ensuite la poche est centrifugée pour séparer les composants du sang restants, à savoir les globules rouges, le plasma et les plaquettes.
En effet, on ne transfuse jamais du sang total mais l’un ou l’autre de ses composants et c’est comme ça que 1 don du sang = 3 vies sauvées !

Les globules rouges sont notamment utilisés pour ceux qui souffrent d’une maladie du sang ou sont anémiés et aussi en cas d’hémorragie (intervention chirurgicale, accident…).
Le plasma permet de prendre en charge les grands brûlés ou les patients immunodéprimés
Les plaquettes servent à soigner les patients atteints de maladies du sang et subissant des traitements lourds.

Nous avons besoin de 10 000 poches par jour et le sang ne se conserve pas indéfiniment, d’où l’importance de rester mobilisé ! C’est seulement ainsi qu’un million de personnes sont soignées chaque année.

Vous êtes enthousiaste à l’idée de donner votre sang ? Rendez-vous sur le site de l’EFS pour connaitre les points de collecte, mobiles ou permanents. Au-delà de ses camions qui sillonnent la France pour aller à la rencontre des donneurs, l’EFS les reçoit dans ses maisons du don, implantées dans de nombreuses villes en France : prenez rendez-vous et allez donner votre sang, seul ou accompagné.

Sinon, renseignez-vous sur la prochaine collecte près de chez vous sur le site de l’EFS, dans votre mairie, auprès de votre pharmacien… De nombreuses entreprises et associations organisent également des collectes : ouvrez l’œil !