Endométriose : la boite à outils antidouleurs
Pratiques douces
L’auto-hypnose peut aider à se détacher de la douleur et éviter de sombrer dans la souffrance. On apprend la technique auprès d’un professionnel et ensuite, on pratique si possible tous les jours pour aborder les crises différemment, les gérer et parfois même, éviter le recours aux médicaments.
En jouant sur la circulation de l’énergie dans le corps, l’acupuncture permet souvent d’atténuer la douleur et d’améliorer la qualité du sommeil, mais aussi d’aider l’organisme à supporter les traitements. (Lire Zoom sur l’acupuncture)
L’ostéopathie peut contribuer à assouplir les tissus pour une meilleure mobilité des organes. Son intervention peut également être précieuse après une chirurgie, afin d’éviter les adhérences. (Lire Zoom sur l’ostéopathie)
A essayer aussi : la sophrologie (Lire Zoom sur le sophrologie), la mésothérapie (Lire Zoom sur la mésothérapie)…
Manger autrement
Aucune étude ne prouve que l’alimentation influe sur les douleurs liées à l’endométriose. Mais dans la pratique, nombreuses sont les femmes qui ressentent un bénéfice à en changer. Notamment en excluant certains aliments connus pour être inflammatoires. Pour certaines, ce sera le gluten, pour d’autres les produits laitiers, ou encore les viandes rouges, les FODMAPs…
Dans tous les cas, il est vivement conseillé de consulter un nutritionniste ou une diététicienne pour éviter toute carence.
Bouger
Plus on souffre, moins on bouge et… plus on souffre : c’est un cercle vicieux. En pratiquant une activité physique, on libère des endorphines dans l’organisme, lesquelles permettent de se détourner de la souffrance. A chacune de pratiquer selon sa forme et ses envies la marche, la natation, le yoga… La balnéothérapie –et ses exercices appropriés réalisés dans l’eau sous la surveillance d’un kiné- peuvent également soulager la douleur.
Cure thermale
Une cure (3 semaines sont nécessaires) peut vous être prescrite par votre médecin. Elle est remboursable par votre Caisse d’Assurance Maladie. Vous bénéficierez tout au long du séjour, des effets antalgiques de l’eau thermale via des bains, apposition de compresses, irrigation vaginale, douches au jet…Certaines stations thermales proposent en outre des séances de yoga, de réflexologie, de Pilates…
Bon à savoir :
– il est fréquent de ressentir une augmentation de la douleur la première semaine de cure. Bonne nouvelle : cela signifie que vous êtes réceptive…
– une cure est fatigante… mais procure de réels bénéfices sur le long terme
Le pouvoir des plantes
On peut également avoir recours à certaines plantes pour leurs vertus anti-inflammatoires. Elles seront, selon les cas et vos préférences, utilisées sous forme d’huiles essentielles, de bourgeons (radicelles, jeunes pousses), tisanes… Dans tous les cas, demandez conseil à votre pharmacien.
Bon à savoir : les huiles essentielles de sauge officinale, anis étoilé (badiane), sauge sclarée, niaouli, patchouli, genévrier, sont à proscrire car elles sont œstrogène like.
La neurostimulation
Cette technique qui consiste à utiliser un courant électrique à faible tension pour soulager la douleur en posant des électrodes sur la peau est couramment proposée dans les Centres Antidouleur[i] où l’on peut non seulement tester un neurostimulateur, mais aussi obtenir une ordonnance pour le louer. La douleur –pelvienne et neuropathique notamment- diminue généralement d’intensité en 30 minutes.
[i]Les Centres Antidouleur ne sont pas accessibles directement, mais sur avis préalable de votre médecin ou votre gynécologue. Il existe trois centres antidouleur « experts », dédiés à l’endométriose à Marseille, Paris et Rouen.