Douleurs de la cheville

Les causes

Les douleurs de cheville peuvent être secondaires à un traumatisme, une malformation acquise, une arthrose, une crise de goutte, une atteinte tendineuse ou une infection. Les causes les plus fréquentes des douleurs de cheville sont les douleurs traumatiques : entorses, luxations, fractures, qui ne sont pas uniquement réservées aux sportifs, car la cheville est une articulation très sollicitée au quotidien. Le tendon d’Achille peut se rompre brutalement après un effort, et entraîner une douleur violente avec une impossibilité de se tenir sur la pointe des pieds. L’arthrose de cheville est moins fréquente que pour les autres articulations et souvent secondaire à un traumatisme.

Quand consulter ?

En cas de douleurs persistantes, apparues sans traumatisme, d’une augmentation du volume de l’articulation ou de l’apparition de rougeurs sur celle-ci, il est conseillé de consulter rapidement un médecin. Il faudra lui préciser le type de douleurs, le moment d’apparition de celles-ci (le matin au lever ou après un effort, la nuit), le mode de survenue, la localisation exacte, les facteurs favorisants la douleur. Préparez votre consultation en faisant un récapitulatif de toutes ces informations. En fonction de l’orientation dans le diagnostic et du retentissement de la douleur, des examens d’imagerie pourront être prescrits. Il est parfois nécessaire de consulter un podologue.

Les traitements

Le traitement de l’entorse varie en fonction de sa gravité. Le repos de l’articulation et l’application de glace doivent être systématiques et précoces, dès la survenue du traumatisme. L’immobilisation peut se faire par attelle, strapping (bandes adhérentes) voir plâtre pour les cas les plus graves. La rupture du tendon d’Achille se traite par l’immobilisation de l’articulation (en général par plâtre) mais peut parfois nécessiter une prise en charge chirurgicale.

Dans tous les cas, il convient d’appliquer de la glace (20 minutes, à renouveler 3 à 4 fois dans la journée) et de surélever la jambe de 5 cm quand vous êtes au repos. Un traitement antalgique simple permet, en général, de soulager efficacement la douleur. Après la période d’immobilisation, des séances de kinésithérapie pour renforcement de l’articulation permettront de diminuer les risques de récidive. Une fois la rééducation terminée, votre kinésithérapeute vous autorisera à reprendre une éventuelle activité sportive. Il peut être conseillé de porter l’attelle pendant les activités sollicitant la cheville. N’hésitez donc pas à vous procurer une attelle de bonne qualité !
En cas d’instabilité chronique de la cheville, la réalisation d’orthèses plantaires (semelles) par un podologue peut aider à retrouver l’équilibre de sa cheville.

Quel type d’immobilisation ?

L’immobilisation prescrite par votre médecin est variable :

► La contention par bandes élastiques (strapping) a pour but essentiel de soulager l’articulation mais n’offre pas une immobilisation stricte de l’articulation.

► L’attelle bi-malléolaire « en U » soulage et stabilise l’articulation. Elle est plus facile d’utilisation que la contention par bandes élastiques et peut être utilisée au quotidien. Elle est bien supportée.

► L’attelle jambière plâtrée ou en résine est une contention sur mesure, immobilisant totalement l’articulation. Elle est indiquée en cas d’entorse grave.

Prévention

Il est conseillé d’éviter le surpoids. En effet, la cheville supporte tout le poids du corps. Ainsi, un surpoids fragilise l’articulation et son maintien, avec un risque plus important d’entorse de cheville. En cas d’activité sportive, une paire de chaussure adaptée à la pratique de votre sport (randonnée, running, fitness, etc) permet de préserver l’articulation. Enfin, n’oubliez pas la phase d’échauffement avant l’effort !

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