J’ai le nez qui coule

Quels symptômes ?

L’incubation, c’est-à-dire la période entre la contamination et l’apparition des symptômes, dure de 1 à 3 jours.

Les symptômes sont :

► Une obstruction d’une, voire des deux narines, qui gêne souvent le sommeil.

► Une phase dite « catarrhale » avec écoulement nasal clair parfois abondant qui gêne la vie quotidienne et peut être à l’origine d’une inflammation des narines à cause des mouchages et d’éternuements fréquents. Cette phase participe à la diffusion de la maladie via les micro-gouttelettes expulsées lors des éternuements. Les sécrétions nasales s’épaississent ensuite progressivement et peuvent devenir jaunâtres, pour enfin diminuer.

► Une fatigue modérée en lien avec l’infection virale et avec les troubles du sommeil dus à la gêne provoquée par l’obstruction nasale et les écoulements nasaux.

► Parfois, une fièvre, souvent modérée, mais qui n’est pas un signe de gravité. 

Les symptômes régressent progressivement et spontanément en 7 à 10 jours.

Lorsqu’à l’infection de la muqueuse nasale s’associe une inflammation du pharynx, on parle de rhino-pharyngite. Elle est aussi bénigne que le rhume et se caractérise par un écoulement nasal (rhume) associé à une douleur de gorge bénigne. Chez les nourrissons, la rhino-pharyngite se complique parfois d’une otite à cause de l’inflammation, par contigüité, de la trompe d’Eustache (qui fait communiquer le pharynx avec les oreilles) et parfois de bronchiolite quand le virus impliqué est le virus respiratoire syncitial (VRS). Chez les grands enfants et les adultes, l’inflammation des fosses nasales peut se compliquer de sinusite en obstruant par contigüité les orifices situés dans le nez qui sont chargés d’aérer les sinus.

Quel traitement ?

Le traitement consiste essentiellement en une désobstruction rhino-pharyngée (DRP) pluri-quotidienne à l’aide de sérum physiologique.

► Chez les enfants en bas âge qui ne savent pas se moucher : DRP au sérum physiologique, 6 à 8 fois par jour, en particulier juste avant le coucher et avant les biberons. L’enfant est mis en position sur un côté, son parent lave la narine du haut à l’aide de sérum physiologique qu’il laisse s’écouler par la narine du bas et répète l’opération sur l’autre côté. Les parents peuvent s’aider d’un mouche-bébé s’ils le souhaitent pour aider à évacuer les sécrétions nasales de l’enfant. Il est important de réaliser régulièrement cette DRP, et ce malgré la fréquente réticence des nourrissons, car ceux-ci ne savent respirer que par le nez.

► Chez les grands enfants qui savent se moucher et les adultes : lavage des narines 8 à 10 fois par jour à l’aide de pipettes de sérum physiologique ou d’un spray nasal d’eau de mer que l’on choisira hypertonique en cas de sécrétions épaisses.

Le rhume et la rhino-pharyngite simples sont des pathologies bénignes et ne nécessitent jamais d’antibiotiques.

Quelle prévention ?

Certaines mesures simples sont efficaces pour se protéger du rhume :

► Lavage des mains plusieurs fois par jour.

► Enseignement de l’hygiène du nez et des mains aux tout petits.

► Protection de la bouche et du nez lorsqu’on tousse ou éternue.

► Lavage des fosses nasales avec une solution saline plusieurs fois par jour.

► Mouchage régulier avec des mouchoirs en papier jetables. Proscrire les mouchoirs en tissus qui sont de véritables « nids à microbes ».

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