Zoom sur… l’auriculothérapie

Un peu d’histoire

L’auriculothérapie naît des premiers travaux de Paul Nogier en 1951. Après avoir constaté que la cautérisation réalisée par une guérisseuse sur l’oreille d’une de ses patientes avait bel et bien soulagé durablement cette dernière de sa sciatique, ce médecin lyonnais multiplie études, expérimentation et travaux… Ses premières publications paraissent en 1956. La discipline est reconnue par l’OMS depuis 1987.

Le B.A.BA

Paul Nogier a été le premier à établir une cartographie auriculaire pour localiser les zones à « piquer » afin d’agir sur nos maux selon l’endroit où ils sont logés. Le pavillon de notre oreille est en effet une « carte » miniaturisée de notre corps, un lieu réflexe, très innervé. La plupart des signaux qui montent au cerveau ou en descendent se « reflètent » sur notre oreille. Ainsi, quand on a mal quelque part, une zone de notre oreille est douloureuse. En agissant sur elle, le thérapeute corrige le dysfonctionnement via le système nerveux.

La séance va commencer

Après avoir échangé avec son patient, l’avoir examiné, le praticien en auriculothérapie va rechercher, sur l’oreille, les zones à traiter. Pour cela, il utilisera sans doute un détecteur de points auriculaires (lequel ressemble à un stylo) qui lui indiquera précisément où planter ses aiguilles (une à cinq) semi-permanentes. Celles-ci « tomberont «  d’elles-mêmes en quelques jours. Dans certains cas, il peut avoir recours à l’électrostimulation ou à un laser infrarouge. Dans tous les cas, la douleur est censée disparaître immédiatement, durablement. Une séance, voire deux, et on est guéri !

J’y vais si…

L’auriculothérapie est notamment recommandée à tous ceux qui souffrent de douleurs vertébrales et articulaires, de troubles posturaux, de stress, de problèmes digestifs, d’eczéma… Elle semble particulièrement efficace pour combattre les addictions (tabac, drogues…) et permet de traiter des troubles invalidants comme l’hyperhidrose (transpiration excessive). Attention, l’auriculothérapie ne soigne pas le cancer, par exemple. En revanche, elle peut se révéler très efficace pour aider le malade à supporter le traitement. Elle n’est pas recommandée à la femme enceinte.

On emmène les enfants ?

A moins que le seul mot « aiguille » fasse sauter Junior au plafond, on peut l’emmener chez l’auriculothérapeute en cas de troubles de l’attention, notamment, d’autant plus qu’on peut le traiter avec un laser, sans aiguille et sans douleur.

Comment choisir ?

En France, seuls les médecins, les chirurgiens dentistes et les sages-femmes sont habilités à pratiquer l’auriculothérapie. Ils auront été formés à l’Université (Paris Sud) et/ou au Glem (Groupe Lyonnais d’Equipes médicales / www.glem.org). Le prix des séances varie d’un médecin à l’autre, de 30 à 50 €, souvent, jusqu’à…. 100 €, voire plus.

Pour continuer votre lecture