Zoom sur … l’hypnose

Un peu d’histoire

L’hypnose voit le jour au XVIIIe alors que Mesmer, un médecin viennois venu à Paris, cherche à provoquer des états qu’on qualifiait jusqu’alors de « surnaturels » : c’est la théorie du magnétisme animal… D’observations en expérimentations, l’hypnose, ainsi qu’on la nomme dès le XIXe siècle, intéresse de nombreux praticiens –Charcot, Jeantet, et Freud- qui la font entrer dans le champ de la médecine et de la psychiatrie. Au XXe siècle, Milton Erikson relance l’hypnose (un peu tombée dans l’oubli) et fonde la Société américaine d’hypnose clinique. On le considère comme le « père » de l’hypnose moderne et thérapeutique.

Le B.A.BA

Les principes de l’hypnose reposent désormais sur des données scientifiques. En effet, des chercheurs en neurosciences ont identifié, entre l’état de veille ordinaire et le sommeil, cet état de « conscience modifiée » durant lequel notre réceptivité aux suggestions augmente à tel point que nous pouvons alors influencer notre cerveau. Ainsi, par le langage et l’imagination, on agit sur le corps.
L’hypnose peut être utilisée de façon ponctuelle et rapide dans les services d’urgence, pour gérer la douleur et l’angoisse, avant et/ou pendant une anesthésie, des soins… Les psychologues formés ont recours à l’hypnothérapie dans la prise en charge au (plus) long cours de la douleur, du stress, …

La séance va commencer

La première séance débute toujours par un entretien préalable (validation du choix de l’hypnose, information sur les séances, les objectifs…). Chaque séance se déroule ensuite en trois temps. D’abord, par le langage, le praticien mobilise la concentration du patient et l’amène à « hyper-focaliser » son attention. Cette étape d’induction est suivie de la phase de travail durant laquelle le praticien accompagne verbalement son patient (en lui proposant des outils hypnotiques adaptés à sa problématique). Il l’invite ensuite à ouvrir les yeux et reprendre doucement ses esprits, bref à revenir à la réalité et retrouver son état ordinaire de conscience.
A l’hôpital, le pro de l’hypnose s’enquiert des goûts du patient avant de le faire basculer rapidement dans cet état de conscience particulier où il est détaché de la douleur. Il l’y maintiendra le temps nécessaire, avec des mots choisis, explorant le champ de l’imaginaire, avant de le « ramener » à lui.

J’y vais si …

Je vais voir un hypnopraticien si j’ai mal et, notamment, si je souffre de maux de tête (migraines, céphalées), de dos (lombalgie, cruralgie, sciatique…), après une intervention chirurgicale. Il pourra également m’aider en cas d’eczéma, de psoriasis, de verrues. Et même si je suis enceinte (pour lutter contre ces fichues nausées) ou stressée avant d’accoucher, si j’appréhende un examen ou souffre d’une phobie des soins (hantise des piqûres, des soins dentaires, d’une IRM…).

On emmène les enfants ?

L’hypnose est particulièrement adaptée aux enfants qui se laissent facilement « embarquer » dans l’imaginaire. Alors si Junior souffre d’énurésie, d’encoprésie, de troubles de l’apprentissage, de phobies, subit un stress post-traumatique… on recherche un professionnel près de chez soi !

Comment choisir son praticien ?

Pour être sûr de se placer entre les mains d’un praticien formé, mieux vaut consulter les annuaires des centres de formations réservés aux professionnels de santé, comme celui de l’Institut Français d’Hypnose. Une séance coûte entre 50 € et 80 € (prix indicatifs). Renseignez vous auprès de votre mutuelle pour une éventuelle prise en charge.

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